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Le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en majesté à Orange

©P. Merkel - Armée de l'Air et de l'Espace

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Il fait 50°c sur le tarmac en ce jeudi 18 juillet, journée historique pour la Base Aérienne 115 qui accueille cet avion de chasse « puissant, performant et polyvalent » selon les mots du patron du site, le Colonel Guillaume Deschamps. Écrasé de soleil, le Rafale gris mat de chez Dassault trône avec son empennage frappé aux couleurs bleue et blanche « Escadron de Chasse 1/5 Vendée. »

Après le départ des Mirage 2000 D en juin 2022 et un investissement massif de 174M€ dans des travaux pharaoniques de modernisation et d’agrandissement des infrastructures (un bâtiment qui regroupe l’escadre et son escadron de soutien technique, un autre pour la maintenance des réacteurs, un pour le simulateur de vol, un pour la zone d’alerte de la permanence opérationnelle et enfin un nouveau mess), retour au vrombissement des avions de chasse dans le ciel d’Orange, qui est le 3ᵉ avec Saint-Dizier et Mont-de-Marsan à être équipé de Rafale avec pour triple mission : la posture 24h/24 de l’espace aérien français, l’aide aux aéronefs en difficulté et l’interception face aux intrusions malveillantes. Un aéronef qui vole à Mach 1,8 (2223 km/h) et a une autonomie de 3 700 km.

L’arrivée du Rafale inaugurée par le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace

Près de 1 400 invités de marque, jeudi après-midi, une vingtaine de généraux étoilés, d’anciens patrons de la BA 115, des élus, des mécanos et des pilotes à la retraite en famille avec leurs petits enfants sur les épaules. Et vers 17h30, début de la cérémonie avec un enfant d’Orange, pas peu fier de prendre la parole devant cet aréopage, le général Stéphane Mille, Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

« Cette journée est unique à plusieurs titres, commence le Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Elle est témoin de nos forces pour bâtir des locaux hors normes et elle est pleine d’émotions pour ceux qui ont vieilli sous cette bannière de la 5ᵉ Escadre de chasse. Notre mission immuable est de défendre les Français depuis le ciel et l’espace. Or la menace a changé de forme, nous avons dû nous adapter, nous moderniser et aujourd’hui s’ouvre une nouvelle page sur cette base qui existe depuis 1939 aux confins d’Orange, Camaret et Jonquières et qui est un maillon essentiel du système de défense du territoire avec notre nouveau fleuron, le Rafale. La 5ᵉ Escadre renaît aujourd’hui, vous retissez les liens avec les anciens, dans cette région où coexistent, à quelques encablures, les bases de Salon-de-Provence et d’Istres dont les hommes se sont battus en Afrique du Nord, au Tonkin, en Algérie, mais aussi en Indochine et au Koweït. Nos pilotes de chasse sont porteurs d’un feu séculaire, eux qui ont été aux commandes, au fil du temps, de Mystère IV, Mirage III, F1, Morane-Saulnier, Dewoitine, Ouragan, Jaguar et aujourd’hui du Rafale. Les chevaliers du ciel, les Roland Garros, Guynemer, Nungesser, Clostermann qui ont écrit l’épopée française de l’Armée de l’Air. Retrouvez cet esprit, faites grandir les traditions, construisez de belles et grandes choses pour la gloire de nos ailes et le succès de la France. »

Au cours de la cérémonie, le Général Jérôme Bellanger, qui succèdera au Général Stéphane Mille comme chef d’État-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace le 16 septembre, a été fait commandeur de la Légion d’Honneur. De son côté, le lieutenant-colonel Aurélien Declercq a pris le commandement de la 5ᵉ Escadre. Et une stèle en pierre du Rafale a été dévoilée, gravée sur un socle de 8 tonnes et taillée par Cyril Bienfait.

©P. Merkel – Armée de l’Air et de l’Espace

De belles années à venir pour la BA 115

5 Rafale sont attendus d’ici fin-août, une vingtaine en 2025. La BA 115 qui accueille déjà les hélicoptères Fennec, le Commando parachutiste de l’Air N° 20 et le CPOCAAE (Centre de préparation opérationnelle de l’Armée de l’Air et de l’Espace) va continuer sa montée en puissance avec 500 aviateurs supplémentaires à l’horizon 2030 avec leurs femmes et enfants. Ce qui portera les effectifs de la base à 2 100 militaires, sans parler des 5 000 emplois indirects dans le territoire nord-Vaucluse. Et demandera aux élus et décideurs locaux d’investir dans des logements, commerces, crèches, écoles, lycées, parkings, restaurants, établissements de soins, de loisirs et de culture pour accueillir au mieux toute cette population nouvelle.

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