Les applications mobiles d’aide aux achats, qui permettent notamment de rechercher ou d’évaluer des produits selon des critères liés à la santé ou l’environnement, rencontrent un franc succès ces dernières années. Parmi elles, on peut citer Yuka, une application créée en 2017 à l’initiative de trois Français et qui permet de scanner des produits alimentaires pour connaître leurs ingrédients et évaluer leur qualité nutritionnelle. En l’espace de 4 ans, Yuka a séduit 21 millions d’utilisateurs selon le dernier chiffre communiqué par l’entreprise en mars. Et l’appli se développe de plus en plus à l’international : après son lancement en Amérique du Nord et en Italie en 2020, elle a débarqué en Allemagne en février, étendant sa disponibilité dans 11 pays en dehors de ses frontières d’origine.
Forte de son succès, l’application dispose d’une influence grandissante sur l’agroalimentaire et la grande distribution. En septembre 2019, Intermarché avait annoncé le changement de 900 recettes de produits dont elle gère la fabrication afin de les rendre plus sains et de gagner des points sur l’application. Mais l’influence de Yuka pourrait bientôt aller au-delà de l’aspect nutritionnel. Depuis cette année, l’appli de notation intègre un nouvel indicateur qui rend compte de l’impact environnemental des aliments, en réponse notamment à l’intérêt des utilisateurs et à l’une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
De Tristan Gaudiaut pour Statista