En France, plus de 3 millions de ménages seraient concernés par la précarité énergétique. Un chiffre qui a été communiqué par l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) dans son dernier rapport annuel et qui attire l’attention sur la situation de ces foyers contraints de passer l’hiver dans un logement mal chauffé ou de consacrer une part très importante de leur budget à leurs dépenses d’énergie.
Comme l’indiquent les données d’Eurostat, la précarité énergétique, au sens de ne pas être capable de chauffer correctement son logement par manque d’argent, touchait près de 7 % des ménages de l’Union européenne en 2019. Mais la gravité de la situation varie fortement d’un pays à l’autre. C’est en Bulgarie et en Lituanie que la part des foyers ayant des difficultés pour se chauffer était la plus grande, respectivement 30,1 % et 26,7 %. Mais la proportion était également supérieure à la moyenne dans les pays du sud-ouest de l’Europe, comme l’Espagne (7,5 %) et l’Italie (11,1 %). En France, elle s’élevait à 6,2 %, soit légèrement inférieure à la moyenne européenne, alors que l’Allemagne (2,5 %) et la Finlande (1,8 %) figuraient parmi les pays qui s’en sortent le mieux.
Ce sont généralement les personnes seules, jeunes et les familles monoparentales qui sont les plus exposées à la précarité énergétique. Dans toute l’Europe, environ un dixième des foyers monoparentaux éprouvait des difficultés financières pour se chauffer convenablement.
De Tristan Gaudiaut pour Statista