Alors que l’île Maurice est menacée par une marée noire, la France a annoncé le déploiement d’équipes et de matériel depuis La Réunion pour tenter d’enrayer la pollution qui menace les côtes du pays. « Nous sommes dans une situation de crise environnementale », a déclaré le ministre de l’Environnement de l’île, Kavy Ramano. Fin juillet, un pétrolier japonais contenant 4 000 tonnes de carburant s’est échoué dans une zone maritime protégée de l’archipel des Mascareignes, et il est estimé que plus de 1 000 tonnes d’hydrocarbures se sont déjà déversées dans l’océan.
Comme le montre cette infographie de Statista, si les risques n’ont pas disparu et que les marées noires restent tout aussi dévastatrices, ces dernières sont fort heureusement devenues bien moins fréquentes qu’il y a quelques décennies. En 1974, alors que l’Amoco Cadiz entrait en service, l’ITOPF avait recensé 117 marées noires dans le monde (dont 27 de plus de 700 tonnes), soit le plus haut pic depuis 1970. Après la catastrophe écologique de l’Amoco-Cadiz en 1978, plusieurs mesures internationales avaient été prises pour lutter contre les marées noires et leur fréquence n’a cessé de diminuer depuis.
Depuis 2008, le nombre de déversements pétroliers accidentels enregistrés chaque année par l’organisation internationale est descendu en dessous de dix. L’année dernière, « seulement » trois marées noires majeures ont été recensées, dont une de plus de 700 tonnes. Il n’y a donc plus qu’à espérer qu’une année vierge de toute catastrophe pétrolière survienne enfin prochainement.
De Tristan Gaudiaut pour Statista