Selon le Bitcoin Electricity Consumption Index de l’Université de Cambridge, il est estimé que le Bitcoin consomme actuellement plus de 140 térawattheures d’électricité à l’année. Pour se donner une idée de l’ordre de grandeur, c’est désormais plus que la consommation d’un pays entier comme la Norvège, ou encore l’équivalent de près d’un tiers de celle de la France. Une autre comparaison effectuée par Visual Capitalist montre que le réseau Bitcoin est également beaucoup plus énergivore que les plus grandes entreprises technologiques mondiales : dix fois plus que Google par exemple.
Sur l’ensemble des pays de la planète pour lesquels la consommation énergétique est répertoriée, seuls 26 consomment plus d’énergie que la célèbre monnaie virtuelle, dont le fonctionnement requiert une forte puissance de calcul et donc des ordinateurs très gourmands en électricité. Pour réduire les coûts, certains mineurs de Bitcoin se sont installés dans des pays comme l’Islande, où ils peuvent profiter d’une électricité géothermique bon marché et du climat frais de l’île nordique, utile pour refroidir leurs installations. Il subsiste cependant toujours une incertitude concernant la demande énergétique réelle du réseau Bitcoin, les analystes fixent actuellement la limite inférieure théorique annualisée à 45 térawattheures et la limite supérieure à 490 térawattheures.
De Tristan Gaudiaut pour Statista