Mardi 8 août, Copernicus, programme de l’Union européenne qui collecte et restitue des données climatiques, confirme un record inquiétant : juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Dans son dernier rapport, Copernicus indique en effet que la température moyenne globale a atteint 16,9 degrés le mois dernier, contre 16,6 degrés enregistrés en juillet 2019, le record jusque-là. Par ailleurs, juillet 2023 a été 0,72 degré plus chaud que la moyenne des mois de juillet entre 1991 et 2020, avec une température moyenne se situant 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel, limite fixée par les Accords de Paris.
Dans son rapport, Copernicus relève également que les températures moyennes mondiales à la surface de la mer continuent d’augmenter, et ont atteint des niveaux jusqu’alors jamais vus en juillet. Sur l’ensemble du mois, elles étaient supérieures de plus d’un demi-degré à la moyenne des années 1991 à 2020, avec un record de 20,96 degrés le 30 juillet.
L’année 2023 est actuellement la troisième année la plus chaude recensée sur Terre.
Vers une intensification des catastrophes naturelles ?
D’importants incendies de forêt viennent de ravager l’île de Maui, dans l’archipel d’Hawaï. Les premières flammes sont apparues mardi 8 août autour de la ville de Lahaina ; attisées par les conditions météorologiques et nourries par les plantes non locales qui prolifèrent sur l’île depuis les années 1990, elles auraient dorénavant détruit plus de 80% de cette ville historique. Plus de 90 personnes auraient perdu la vie, et des milliers d’autres ont dû être évacuées.
L’Europe n’est pas épargnée par ces catastrophes naturelles : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Croatie et le Portugal ont également été touchés par de sévères incendies cette année. Et, comme le montre notre infographie, ces phénomènes semblent être en hausse, ce qui pourrait en partie être dû aux conditions propices créées par les conséquences du réchauffement climatique.
En 2022, seul le nombre de glissements de terrain était inférieur à la moyenne des années 2002 – 2021. Les inondations, les tempêtes, les tremblements de terre, les phénomènes de sécheresse et les feux de forêt étaient tous en progression. Sur cette même année, il est estimé que 30.704 personnes sont décédées à cause de catastrophes naturelles.
Valentine Fourreau, Statista.