On pouvait s’attendre à ce que les JO soient l’occasion d’une parenthèse plus que nécessaire. De ce point de vue, la cérémonie d’ouverture aura donné le ton. On y a retrouvé notre fierté d’être français. Nos valeurs, notre esprit critique, nos patrimoines, nos savoir-faire, et nos diversités y ont été sublimés. Une France créative qui vibre à l’unisson. C’est beau non ? On se demandait si c’était encore possible…
Il faut bien reconnaître que seul le sport est capable d’accomplir cet exploit de mobiliser tout un peuple et de les réunir autour de valeurs comme le respect, la fraternité ou l’humilité (liste non limitative). On mettra de côté pour une fois les grincheux et les râleurs professionnels. En juillet 1998, avec la victoire de la France contre le Brésil (3-0 rappelons-le) en Coupe du Monde de football, c’était aussi la victoire de la France Black-Blanc-Beur. Mais avec les JO, nous ne sommes plus dans l’entre-soi franco-français. On change de dimension, c’est le monde entier qui nous regarde. Notre sentiment de fierté n’en est que plus fort.
Une France qui affiche ses créations les plus folles et se nourrit de toutes ses diversités
Cette cérémonie d’ouverture aura surpris tout le monde. On s’attendait évidemment à découvrir la ville lumière sous ses plus beaux apparats. Genre carte postale et clichés consensuels. Bien sûr, elles étaient là ces images d’Épinal. Imaginez le tollé si elles n’avaient pas été au rendez-vous ? Mais nous avons eu droit à bien plus. Thomas Jolly, le génial metteur en scène de cette cérémonie hors-norme, a montré une France qui affiche ses créations les plus folles et se nourrit de toutes ses diversités. Et, cela à un moment où les crispations identitaires divisent le pays. Au moins pour cela, bravo !
« Nous gagnerions à nous inspirer quotidiennement de l’esprit du sport et des valeurs de l’olympisme. »
Mais, après il se passe quoi, une fois l’émotion retombée ? On se prête à rêver que tout cela perdure quelque peu… Et, que notre pays cesse de se fracturer. Nous gagnerions à nous inspirer quotidiennement de l’esprit du sport et des valeurs de l’olympisme. Trois semaines tous les deux ans c’est clairement pas assez. C’est la raison pour laquelle, je propose que l’on nomme comme premier ministre un grand sportif ou une grande sportive, médaillé(e) d’or, bien sûr. Lui ou elle au moins, auront plus qu’une majorité relative !