Alors que la plupart des pays d’Europe et d’Amérique ont condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le tableau est un peu plus mitigé en Asie et en Afrique. Dans ces régions du monde, de nombreux pays se sont abstenus de condamner l’offensive militaire russe, tandis que quelques autres ont annoncé leur soutien à Vladimir Poutine.
Outre la Biélorussie, qui participe activement à l’invasion avec son voisin, sept pays affichent une prise de position pro-russe dans le monde. En Asie, la junte militaire du Myanmar a défendu que l’attaque de la Russie « était justifiée pour la pérennité de sa souveraineté », tandis que l’Iran et la Corée du Nord ont accusé respectivement l’OTAN et les États-Unis d’être les premiers responsables du conflit. Ailleurs dans le monde, les dirigeants de la Syrie, du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua ont également fait part de leur soutien à Moscou.
D’autres États ont appelé à la diplomatie et à la paix, mais tentent de rester à distance du conflit. C’est le cas de la Chine et de l’Inde, qui refusent de qualifier l’action russe d’invasion et se sont abstenues de voter lors du projet de résolution déplorant « l’agression contre l’Ukraine » au Conseil de sécurité de l’ONU. Les pays du Golfe, qui entretiennent aussi des liens économiques et sécuritaires avec Moscou, font également partie de ceux qui préfèrent rester neutres. La posture du Brésil reste en revanche assez floue. Même si le président Jair Bolsonaro a assuré que son pays n’allait pas prendre parti dans le conflit, le Brésil a tout de même voté en faveur de la résolution de l’ONU condamnant la Russie.
En Afrique, de nombreuses nations ont préféré garder le silence sur ce sujet. Certaines ont rejoint les condamnations de l’ONU ou ont condamné l’invasion russe de manière indépendante. Plusieurs autres ont simplement appelé à la diplomatie et à l’arrêt des violences. En Europe, le seul pays qui conserve une posture neutre est la Serbie, qui soutient l’intégrité territoriale de l’Ukraine mais refuse les sanctions contre la Russie.
De Tristan Gaudiaut pour Statista