Olivia Trégaut, sculpteur animalier, s’est installée à Oppède-le-Vieux où naît, au creux de son atelier, une kyrielle d’animaux comme autant de témoignages de la vie sauvage et fragile qui s’effondre. Alors, pour sensibiliser les amateurs d’art et de vie sauvage, l’artiste leur donne vie à partir du grès-céramique et du bronze.
«Je suis très touchée par la disparition des espèces et très engagée dans des associations pour leur protection. C’est le prolongement de mon investissement pour tous ces êtres qui vivent avec nous sur la planète et en danger d’extinction. Je suis née en région parisienne, bien loin de la nature. C’est le petit écran qui, le 1er, a su sensibiliser toute ma génération au monde des animaux sauvages. Il y avait ‘Le monde des animaux’, l’épopée du commandant Cousteau, la série culte ‘Daktari’ avec le lion Clarence et Judy la guenon, ou encore ‘Flipper le dauphin et ‘Belle et Sébastien’ pour ouvrir une porte sur ces mondes lointains. Peu à l’aise dans ma scolarité, j’ai eu la chance d’intégrer l’école privée Sainte-Thérèse à Paris qui promouvait un autre enseignement et nourrissait une forte approche aux arts. Préparée au concours de l’école Boulle (école supérieure aux arts appliqués) j’ai pu enfin m’engager dans la voie qui était la mienne puis intégrer le Créar (Ecole d’art) où j’ai rencontré un céramiste qui devint mon époux.
Le début de l’aventure ?
Notre installation dans un modeste garage à Cavaillon avant de gagner Oppède-le-Vieux grâce au maire de l’époque d’Oppède-le-Vieux, Albert Calvo, qui nous a beaucoup aidés à nous y installer. Là-bas nous pouvions commencer à exercer notre rêve : la céramique pour mon mari, Denis Bouniard, et la sculpture pour moi. Mon mari a commencé à vendre ses céramiques sur les marchés de potiers. Mais c’est en me portant acquéreur, lors d’une brocante, d’une importante pile de magazines ‘Terre sauvage’, que ma vocation s’est faite jour, notamment grâce au fabuleux travail des photographes animaliers.
Mon premier essai de sculpture ?
Des ours blancs s’affrontant sur la banquise et, déjà, les iguanes des îles Galápagos. Je suis très attirée par la différence, par les animaux que l’on connaît peu, souhaitant partager cet émerveillement que j’éprouve pour cette luxuriance d’intelligence et de formes du monde animal sauvage. Les sculptures ont émergé du grès dont certaines seront destinées à être coulées en bronze, dans les ateliers de la fonderie Barthélémy à Crest (26). La crise sanitaire m’a, comme tout le monde, bousculée car je devais être l’invitée d’honneur du Salon international des artistes animaliers de Brie-sur-Marne. Pour cette manifestation, j’ai créé plus de 30 œuvres disponibles à la vente entre 280 et 1 200€ en engobes porcelaines sur grès et en bronze pour lesquelles il faudra compter entre 1 500 et 15 000€. Quant au salon de Brie-sur-Marne ? Il est reporté en 2021.»
Le travail d’Olivia Trégaut est visible, sur rendez-vous, à son atelier 24, rue Sainte-Cécile à Oppède-le-Vieux. 04 90 76 75 10. contact@olivia-tregaut-sculpture.com / www.sculptureanimaliere.com