Selon une étude de l’Ifop pour le compte du baromètre de l’épargne Altaprofits, les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’attribuent une note moyenne de 4,82 sur 10 concernant leur niveau de connaissance en matière d’économie (4,95/10 au niveau national). Si la majorité (57%) d’entre eux estiment avoir des connaissances moyennes (note comprise entre 5 et 7/10), plus d’un tiers s’attribuent une note inférieure ou égale à 4 (34%) et seuls 9% estiment avoir de bonnes connaissances (note comprise entre 8 et 10).
Tout savoir sur l’épargne dans la région
Cette enquête fait également apparaître que plus de 7 habitants de la région sur 10 (76%) possèdent au moins un produit d’épargne dans un établissement bancaire ou financier. Dans le même temps, 33% des habitants de la région déclarent posséder un seul produit d’épargne et 43% plusieurs. Ils sont nombreux à placer de l’argent de manière fréquente : 35% alimentent leurs produits épargne au moins une fois par mois, et 63% d’entre eux au moins une fois tous les 6 mois sur leurs produits d’épargne. Dans le détail des montants, les habitants de la région Sud ayant de l’épargne déclarent posséder en moyenne 47 307€, ce montant moyen dissimulant une importante hétérogénéité : parmi ceux se prononçant, 21% déclarent en effet posséder moins de 5 000€ (dont 7% moins de 1 000€) tandis que 4% déclarent détenir plus de 80 000 € en produit d’épargne.
La Covid-19 a rebattu les cartes de l’épargne
Par ailleurs, 51% de ceux possédant au moins un produit d’épargne déclarent que la principale raison qui les poussent à épargner est de constituer une épargne de précaution, pour faire face aux imprévus. Que ce soient des petits imprévus du quotidien, comme une panne de voiture ou le remplacement d’un appareil ménager pour 35%, ou plus spécifiquement dans le contexte actuel, pour faire face à une éventuelle situation exceptionnelle, comme la crise sanitaire de la Covid-19, pour 16% d’entre eux. Pour 24%, l’épargne sert avant tout à financer un projet. Projet à long terme pour 19% (comme un achat immobilier, la préparation de la retraite ou le financement des études) ou à court terme pour 5% d’entre eux (comme l’achat d’une voiture ou le financement d’un voyage). Pour 20%, c’est la volonté de dissocier leurs économies de leur compte courant qui les poussent à épargner et 5% citent une autre raison. Contrairement au précédent baromètre réalisé en juin 2019, la crise liée à la Covid-19 a ‘rebattu les cartes’ de l’épargne en France. Les habitants de Paca privilégient maintenant l’épargne de précaution plutôt que les projets à long terme Ils souhaitent pouvoir faire face à n’importe quelle crise, qu’elle soit financière ou sanitaire.
Opacité du nouveau système de retraite
L’impact du nouveau système de retraite à point, dont le projet de réforme est porté par le gouvernement, sur leur propre situation n’est pas clair pour 52%, et pour moins d’un tiers (17%) son impact n’est même ‘pas du tout’ clair. « Malgré quelques écarts générationnels, ce score est relativement homogène sur le critère d’âge, en revanche, on constate une importante différence selon le sexe : la proportion de femme estimant l’impact de ce nouveau système pas clair atteint en effet 68% contre seulement 53% des hommes », constate l’étude d’Altaprofits/Ifop. Enfin, une importante proportion (36%) d’entre eux ne sait pas vers quel interlocuteur se tourner pour répondre à leurs questions ou demander des conseils sur la préparation de leur retraite. Ils sont même 37% à compter sur leurs propres moyens pour chercher de l’information. La banque de l’épargnant arrive en deuxième position avec 29% mais largement devant les intermédiaires en ligne comme un courtier ou conseiller fiscal (cité par 6%) ou un autre interlocuteur (sans précisions), cité par 2% d’entre eux.
L’accompagnement d’un professionnel est fondamental
« Un des grands enseignements de cette étude est l’évolution des comportements des épargnants de la région Paca, explique Stellane Cohen, directrice générale d’Altaprofits, qui préfèrent chercher de l’information financière et patrimoniale par leurs propres moyens même s’ils reconnaissent que leur capacité à évaluer et agir seuls sur leur épargne est aujourd’hui limitée. Dans cette période où se dessine un nouveau projet de réforme des retraites, le résultat de ce baromètre montre que le manque d’information, et peut être d’intérêt pour l’économie, rend difficile la prise de décision et la préparation de la retraite. Aujourd’hui plus que jamais, l’accompagnement d’un professionnel du conseil patrimonial sur le sujet est fondamental. »