Dans son nouveau point vidéo, le professeur Didier Raoult confirme la diminution constante du nombre de cas diagnostiqués et de personne hospitalisées en réanimation au sein de ses services.
« On est sur une vague descendante », poursuit le patron de de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, même s’il y a un léger décalage avec le nombre de décès car « les gens meurent souvent plus d’un mois après avoir été infecté ».
Bientôt plus de cas dans les pays tempérés ?
« Si l’on continue comme cela, on a bien l’impression que ce qui était une des possibilités de cette maladie, c’est-à-dire que c’est une maladie saisonnière, est en train de se réaliser et qu’il est envisageable que d’ici un mois il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés. »
Au-delà cette crise sanitaire, pour le professeur Raoult « l’arrivée d’une nouvelle maladie aigue est quelque chose à laquelle l’ensemble des pays riches n’est pas prêt. C’est-à-dire qu’avec une maladie comme celle-là, le temps qu’il faut pour la traiter est très court. Et si on commence à faire des études qui se terminent quand il n’y a plus de maladie, cela veut dire que l’on ne peut pas lutter contre la maladie. Là, la question est de savoir si l’on doit traiter la maladie ou faire des essais. »
Aversion au risque vs situation de crise
« Dans les 15 pays ayant la plus forte mortalité, on ne retrouve que des pays riches, constate Didier Raoult. Cela veut dire qu’il y a actuellement une déconnexion entre la richesse et la capacité à répondre à des situations de cet ordre-là (…) Ce sont des manières de voir de pays qui n’ont pas l’habitude d’être confronté à des maladies où il faut prendre des décisions rapides. Quand on est des pays riches, où l’on vit très vieux et que l’on a plus grand-chose à espérer des nouvelles médecines, on n’est pas pressé. On a le temps. On a une aversion au risque et on est dans le principe de précaution. Tout cela n’est pas en adéquation avec une situation de crise. »