Dans son dernier bulletin d’information scientifique, le professeur Didier Raoult dresse un nouveau point sur l’état de l’épidémie de Covid-19 en France et à Marseille.
« Ici l’épidémie est en train de disparaître avec 1 seul cas sur 1 252 personnes testées hier », annonce le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille. Dans la cité phocéenne, Didier Raoult estime également que le fait d’avoir dépisté et traité en masse, afin de limiter le portage viral des patients, a permis à la ville d’afficher une durée de ‘crise’ moitié moindre que ce que l’on peut constater dans la plupart des pays.
« On ne peut pas dire dans une épidémie : ‘on ne soigne pas les gens’ »
« On constate que de partout les choses sont en train de s’arrêter, poursuit-il. Qu’ils s’agissent des cas détectés, des cas hospitalisés et des cas en réanimation. Pour les morts, ce sera un peu plus long. Malheureusement on va encore en voir apparaître car il a y encore des cas en réanimation. Mais on voit que cette épisode est en train de se résoudre et que nulle part il y a de 2e vague. Il y aura quelques cas sporadiques qui apparaîtront, ici ou là, si quelqu’un est hyper contagieux. Il y aura quelques cas autour de lui mais cela ne traduira plus une dynamique épidémique. L’épidémie est en train de se terminer »
Le patron de l’IHU parle également de « ce virus qu’on ne connaissait pas jusqu’alors » mais explique qu’il ne faut pas céder à la peur avec des comportements qui emportent tout, y compris les grands principes de la médecine : à savoir « soigner les gens ». « Il ne faut pas les laisser à la maison », insiste-t-il en prenant l’exemple de l’Islande et de la Suède qui ont soigné les gens même s’ils n’avaient pas le médicament précis pour les traiter. « Au final, ils allaient mieux. »
« La grande leçon c’est que pour les nouvelles maladies il faut être rapide, il faut être organisé et il faut avoir l’esprit ouvert. »
Il regrette également que les résultats des grands essais thérapeutiques et des études scientifiques soient connus quand il n’y aura plus de malade.
Par ailleurs, pour le professeur Raoult, l’Hydroxychloroquine a fait, sans conteste, la preuve de son efficacité par rapport aux 2 autres médicaments envisagés dans le traitement de cette pandémie.
Enfin, cette crise doit, à ses yeux, permettre de mener une réflexion sur l’organisation médicale en France. « La grande leçon c’est que pour les nouvelles maladies il faut être rapide, il faut être organisé et il faut avoir l’esprit ouvert. »