Pierre Nicolas est journaliste, photographe et vidéaste. Particulièrement attiré par l’économie et la politique, il met en avant les initiatives originales d’hommes et de femmes œuvrant à ranimer et à développer des territoires ruraux autrefois abandonnés. Au fil de rendez-vous sur une, voire plusieurs années, le documentariste capte et met en scène les témoignages de ces expériences nées de l’esprit d’entreprise, de l’innovation et de la recherche de nouveaux modèles économiques et culturels.
Je suis un passeur
« Je suis, avant tout, journaliste. J’écris tout autant avec l’encre que la lumière. Pour exercer mon métier j’ai créé ‘Instants fugitifs’, une maison de production fondée sur le désir de parler des êtres humains qui font, à chaque instant, le monde, qu’ils soient puissants ou misérables, chacun enrichissant le monde de sa participation au présent, malgré sa complexité, ses paradoxes, ses forces et faiblesses et toujours avec, en ligne de mire, l’ambition de faire. Cette maison de production me permet de vendre les sujets que je réalise avec des chaînes telles que France 5 et Arte. Instants fugitifs est aussi une maison d’édition qui m’a permis d’éditer mon 4e livre après celui sur Jean-Marc Brunet, ‘Fractures’ un peintre contemporain travaillant beaucoup avec des poètes comme Jean Orizet, Bernard Noël, Michel Butor, Fernado Arrabal…, puis un 2e livre Dolce vita, ‘Demain est juste un autre jour’, et le dernier édité : ‘Ailleurs si j’y suis’, recueil de 42 textes poétiques.
Ce que j’aime ? Raconter des histoires d’entreprises, de personnes… L’année dernière j’ai même publié une biographie sur Max Raspail, le maire de Blauvac, mon village. Je relate également des histoire d’entreprises où le destin des hommes s’entremêle. Je travaille actuellement sur 4 documentaires. L’un a pour sujet un petit village des Alpes-de-Haute-Provence. Auzet comptait 33 habitants en 1989, aujourd’hui ils sont 98. Certains d’entre eux ont créé 5 entreprises avec 24 emplois à la clef grâce, en partie, au dispositif des Ateliers relais, mis en place par le Conseil régional. Mon 2e documentaire revient à mes premières amours avec les liens qui se sont noués entre peintres et poètes avec les regards et les témoignages de l’écrivain-voyageur Jean Orizet (de l’Académie française, fondateur des éditions du Cherche- midi), Bernard Noël (poète écrivain) et Jean-Clarence Lambert qui est l’historien du groupe Cobra (locomotive du surréalisme). Le sujet ? Montrer le travail des artistes. Mon 3e documentaire ‘La start-up est dans le pré’ traite des petites entreprises en milieu rural qui ont un taux de réussite étonnant. Le 4e documentaire évoque la vallée de Bès qui se situe de la source du Bès (Seyne-les-Alpes) jusqu’à sa confluence avec la Bléone (Digne-les-Bains). Ce territoire est riche d’un patrimoine géologique à valeur internationale qui témoigne de 300 millions d’années de l’histoire de notre planète. Il y sera question de la tectonique des plaques et de la vie des 4 petits hameaux autour d’un unique hôtel. »