André Morel sera présent à l’Autre festival, celui qui ouvre les livres du 7 au 9 février. Il y dédicacera ses derniers ouvrages parus : ‘Confession d’un crime parfait’ et ‘Fêlures’ au Novotel Avignon-centre samedi 8 et dimanche 9 février de 14h à 17h et donnera en lecture ‘Avignon-Avignon la Noire’, dimanche 9 février à 18h30, au théâtre de la Luna.
« Mes ouvrages sont faits de chair et de sang »
« Avignon-Avignon, la Noire’ m’a été inspiré par la dame en noir qui a erré dans l’ombre des rues d’Avignon, durant plusieurs décennies, se remémore André Morel, écrivain et homme de théâtre d’Avignon. Sa silhouette noire, mythique, s’est frayée un chemin dans mon roman. Cette femme, d’un niveau culturel intéressant, avait sa façon à elle de se remémorer les gens qu’elle rencontrait, de façon très précise. Elle lisait ‘le Monde’, avait un langage très cohérent dans la structure… Et incohérent dans le propos. Ce qui me frappait chez cette femme ? Cette dichotomie entre son niveau social et sa vie dans la rue. Je l’ai longtemps regardée vivre. Son aura, son mystère ont continué à me poursuivre, bien après sa disparition. J’ai décidé de m’approprier sa silhouette et son phrasé pour les immortaliser dans ce roman. Ai-je enquêté sur elle ? J’aurai pu glaner des informations ici et là. Mais non. Son mystère lui appartenait tout entier. J’ai voulu faire du drame de cette femme, de sa douleur, du flottement mythique de sa silhouette dans les rues, une histoire dans laquelle je convie le lecteur à se couler dans ses pas.
C’est aussi une histoire pour évoquer Avignon et son double visage. Une vitrine culturelle, patrimoniale, théâtrale extraordinaire et, en même temps, une vie de petites rues, de misère, de gens déclassés. Ce paradoxe entre l’hiver et l’été interpelle ! » Je propose également la dédicace de ‘Confession d’un crime parfait’, un polar qui commence dans les années 1960 en Provence, et qui relate le destin de trois adolescents fusionnels, mais aussi un drame que confesse le narrateur 50 ans après les faits. Et, enfin, un recueil de neuf nouvelles intitulé ‘Fêlures’ qui signe ma 17e publication. Dans celui-ci je mets en lumière 9 personnages en proie à leur obsession, de la plus étrange à la plus dramatique, de la plus attachante à la plus inquiétante. Des hommes et des femmes inscrits dans le réel mais avec un pied, un regard à côté du monde, dans leur propre imaginaire ou réalité, à la frange de quelque chose. Il s’agit de personnes qui, à un moment de leur vie, basculent. La nouvelle la plus énigmatique, de ce point de vue, est intitulée ‘Quatrième dimension’. Un homme est aperçu sur le quai d’une gare alors que personne n’est descendu du train. Dans ‘Le trou du diable’, un adolescent a fait de son ami d’enfance son modèle. Dans ‘Il faut laver la neige’, j’évoque une vieille ‘petite fille’, silhouette familière d’un petit village montagneux qui cueillait des fleurs et soliloquait sur le chemin. Une nouvelle inspirée par ‘Joujou’ dont le village avait depuis toujours accepté la différence. »