Face à l’incompréhension de nombreux commerçants vauclusiens suscitée par les mesures de fermeture visant leur activité, l’Association des maires de Vaucluse (AMV 84) vient d’écrire une lettre au premier ministre Jean Castex lui demandant de revoir les critères ayant conduit à distinguer les commerces de première nécessité.
A la suite de l’allocution d’Emmanuel Macron le 28 octobre dernier, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, les deux présidents de l’AMV 84, ont souhaité interpeller le gouvernement sur les critères de distinction des commerces de première nécessité.
Des critères qui sont « à l’évidence difficiles à justifier au regard de l’application qui en est faite concrètement. Certains commerces comme les librairies ou les salons de coiffure pourraient relever des services de première nécessité. Surtout, que les règles sanitaires sont plus souvent respectées dans ces lieux (maximum 2 personnes, désinfection entre 2 clients…) que dans les grandes enseignes… » détaille le courrier.
Pointant du doigt les grandes surfaces qui « aujourd’hui vendent tout pendant que leurs concurrents (petits commerces de proximité) ont leur rideau baissé », les deux co-présidents appellent le premier ministre « à revoir rapidement la définition de commerce de première nécessité et de l’élargir, dès lors que les conditions de sécurité sanitaire permettent de préserver la santé des commerçants, de leurs salariés et de leurs clients. »