La « génération Z« , qui désigne les jeunes nés après 1995, se distingue de ses aînés à bien des égards, qu’il s’agisse d’usages, de comportements ou de valeurs. Parmi les domaines dans lesquels cette génération marque une évolution importante, on peut citer l’identité et l’orientation sexuelle.
Comme le met en avant une enquête du Statista Consumer Insights, les jeunes adultes s’identifient avec de nouveaux termes pour décrire leur sexualité. Si 89 % des Français majeurs nés après 1995 se disent hétérosexuels, environ 8 % se déclarent homo- ou bisexuels, alors que 2 % se définissent pansexuels et 1 % asexuels. Aucune autre génération étudiée ne s’affranchit autant des normes et se montre aussi ouverte vis-à-vis de son orientation sexuelle.
Dans les trois groupes qui précèdent – des milléniaux aux baby-boomers, en passant par la génération X – les répondants à l’étude n’ont (quasi-exclusivement) utilisé que trois termes pour décrire leur orientation : hétéro-, homo- ou bisexuel. Même si le poids des traditions hétéronormées est un peu plus visible chez les baby boomers, on constate que la répartition des orientations sexuelles reste assez similaire pour les trois générations couvrant la période 1946-1994 : 93 % à 95 % se déclarent hétérosexuels et 4 à 6 % homo- ou bisexuels. Le changement le plus marquant concerne donc la cohorte née à l’ère numérique.
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement cessé de catégoriser l’homosexualité comme une maladie mentale il y a un peu plus de trente ans seulement, le 17 mai 1990. La transidentité a quant à elle été retirée de la liste de l’OMS des « troubles mentaux et du comportement » en 2018.
De Tristan Gaudiaut pour Statista