Selon les chiffres publiés par la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees), la France dépensait l’équivalent de 32,2 % de son PIB pour les prestations sociales en 2022 (dernière année disponible), soit un chiffre supérieur de cinq points à la moyenne de l’Union européenne qui se situe à environ 27 % du PIB. Comme l’indique notre graphique basé sur les données de l’OCDE et de la Drees, depuis le début du siècle, la part des dépenses sociales dans le PIB en France a augmenté de près de 4 points de pourcentage (contre une hausse de 2 points dans l’UE).
Dans le détail, ce sont les dépenses publiques de santé qui ont le plus augmenté, avec une part passée de 7,5 % à 12,0 % du PIB entre 2000 et 2022 (+4,5 points de pourcentage). De leur côté, les dépenses consacrées aux pensions de retraite étaient en hausse de près de 3 points depuis le début du siècle, atteignant 14,2 % en 2022. La hausse des dépenses dans ces deux postes est notamment liée au vieillissement de la population.
En comparaison, rapportées au PIB, les dépenses dédiées au marché du travail — incluant les services publics de l’emploi, la formation, les aides à l’embauche et à la création d’emplois, ainsi que les allocations chômage — sont restées relativement stables sur la période étudiée, soit autour de 3 % du PIB (hormis un pic à 4 % en 2020).
Il est important de noter que les pics de dépenses rapportées au PIB de 2009 et de 2020 correspondent à des années pour lesquelles le produit intérieur brut s’est fortement contracté, du fait respectivement de la crise financière mondiale et de la pandémie de Covid-19.
De Tristan Gaudiaut pour Statista