Le magasin Zodio de la zone commerciale du Pontet a annoncé qu’il fermait ses portes, suite à des difficultés financières. Cette enseigne fait partie d’une très longue liste qui a vu disparaître en 2023, près d’une dizaine de marques et des milliers de boutiques dans le domaine de l’habillement. Une vrai purge qui semble aujourd’hui ne plus se cantonner au prêt-à-porter. Quel(s) signe(s) faut-il y voir ?
Rien qu’au magasin Zodio du Pontet c’est 64 emplois qui sont menacés. En 2023, des marques comme Camaïeu, Kookaï, Pimkie, Cop.Copine, Go Sport, San Marina, Kaporal, ou encore Burton of London…ont baissé leur rideau. Avec les fermetures de ces magasins, qui pour la plus part d’entre eux faisaient partie du paysage économique de nos villes et aussi de nos centres commerciaux, ce sont des milliers d’emplois qui sont ou seront supprimés. Et le mouvement engagé ne risque pas de s’arrêter de sitôt. Nombre de commerces y compris des indépendants sont aujourd’hui aussi en difficultés.
Visiblement cette frénésie est quelque peu passée de mode
Les sociologues nous dirons qu’une crise comme nous la traversons aujourd’hui, est une période qui génère des prises de conscience et donne naissance à de nouveaux comportements. Ainsi, dans le domaine de la fringue il faut bien admettre que l’offre était bien plus importante que ce qui était possible d’acheter, voire de porter. Rien qu’en France, chaque année, plus de 3 milliards d’articles de mode, soit 50 articles par personne et par an sont mis sur le marché. C’est ce qu’on appelle la « fast fashion ». Un phénomène mondial qui repose sur une production à très faible coût, une offre constamment renouvelée pour des occasions d’achats les plus fréquentes possibles. Visiblement cette frénésie est quelque peu passée de mode. Les « fashions victims » deviendraient-elles plus raisonnables ? En tout cas les adeptes des sites de vente de vêtements de deuxième main sont de plus en plus nombreux. Il existe même une jeune entreprise vauclusienne qui s’est lancée dans l’aventure (www.omaj.fr). Et avec succès. Les crises ont sans doute cet avantage. Même si parfois il faut toucher le fond de la piscine pour remonter.