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Budget : la faute aux collectivités ?

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Il y a quelques jours nous dissertions sur l’état calamiteux des finances de notre pays. On va de surprise en surprise. Avec le temps le montant de la facture augmente à la vitesse de la lumière. Pendant la période « insouciante » des JO on a laissé filtrer, entre deux médailles d’or, qu’il faudrait trouver en urgence pour 2025, quelques 10 milliards d’euros. Une bagatelle. Ensuite on est passé à 20 puis 30 milliards. Et maintenant, on apprend que ce sera 60 milliards qu’il faudra trouver.

Diantre, mais qui tient les cordons de la bourse de cette manière ? A ce niveau la Grèce apparaît comme presque aussi bien gérée qu’un canton de la confédération helvétique. Dans ce scénario à peine croyable on s’en prend aux collectivités locales et en particulier aux départements. Ils auraient eu la dépense facile. Est-il utile de rappeler aux citoyens et contribuables que nous sommes tous, que ces collectivités, sont dans l’obligation de présenter des budgets à l’équilibre, eux !

« En plus, l’État ne cesse de nous imposer des dépenses qu’il ne compense jamais »

Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse

De plus ces mêmes collectivités ne peuvent emprunter de l’argent pour payer de salaires, eux ! « Que chacun balaie devant sa porte » affirmait à ce propos, Dominique Santoni, la présidente du département de Vaucluse il y a quelques jours. « En plus, l’État ne cesse de nous imposer des dépenses qu’il ne compense jamais » ajout-elle.   Force également de rappeler que l’augmentation des budget des collectivités s’est faite sur des lettres de cadrage provenant de Bercy… Précision supplémentaire et presque accablante, il y a encore peu on demandait à ces mêmes collectivités d’investir pour relancer l’activité et l’économie…

Si on veut ajouter à la confusion, une partie des nouveaux députés et ministres sortants dans la mouvance du Président de la République, comme Gérald Darmanin, ou Gabriel Attal annoncent qu’ils ne voteront pas un budget avec des augmentations des impôts. Faire le contraire aurait été un constat d’échec flagrant, mais pour des ministres sortants, s’abstenir aurait été plus juste et surtout plus décent. Des mots qui ne riment pas vraiment avec l’ambition politique personnelle…

Dans ce capharnaüm qui ressemble à un mauvais rêve, que fait aujourd’hui celui qui aimait, il y a encore peu, à jouer au chef de guerre et à s’exposer en première ligne ? Assistons-nous à une forme de capitulation ou de démission ?

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