Selon l’Organisation mondiale du tourisme, 2020 aura été la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins.
Le tourisme mondial a enregistré en 2020 les plus mauvais résultats de son histoire, les arrivées internationales chutant de 74% d’après les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
En 2020, à l’échelle mondiale, les destinations ont reçu 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente, par suite d’un effondrement sans précédent de la demande et de l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages. En guise de comparaison, la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4%.
D’après l’OMT, cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1 300 milliards de Dollars – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. La crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises. Rappelons que, rien qu’en juillet août, la région Paca a enregistré 1,5 millions de touristes étrangers en moins. Dans le même temps, les hôtels vauclusiens ont enregistré une baisse des nuitées de -17% avant de connaître une nouvelle chute de fréquentation de -37% en septembre.
Des restrictions plus sévères pour mieux rebondir ?
Compte tenu du caractère évolutif de la pandémie, de nombreux pays sont maintenant en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Parallèlement, le déploiement progressif d’un vaccin contre le Covid-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre dans le courant de l’année.
« Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée, explique Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT. L’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la COVID-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront. »
Un redressement en 2022
Concernant les perspectives de redressement pour 2021, l’OMT constate que près de la moitié des personnes interrogées (45 %) estiment les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier, 25 % tablent sur des résultats comparables en 2021 et 30 % s’attendent à de plus mauvais résultats.
« Il semble y avoir une dégradation des perspectives globales de rebond en 2021, poursuit l’OMT. 50 % des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21 % en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que dans l’enquête d’octobre 2020 (79 % comptaient sur un redressement en 2021). Quand le tourisme reprendra, le groupe d’experts de l’OMT s’attend à une augmentation de la demande d’activités de tourisme de plein air et de nature et à ce que le tourisme interne et les expériences de voyage où l’on prend le temps (‘slow travel’) suscitent un intérêt accru.