Basé à Montpellier, ÊKHÔ est un des quinze chœurs professionnels en France. Sous la direction de sa fondatrice, Caroline Semont-Gaulon, 24 chanteurs abordent différents répertoires a cappella des XXᵉ et XXIᵉ siècles.
Choristes et solistes habitués des scènes des Opéras de France et de la région Occitanie : Opéra-théâtre d’Avignon, Opéra de Montpellier, Festival lyrique de Saint-Céré, Chorégies d’Orange, Festival de Radio-France… Membres d’ensembles de musique spécialisés (Les Métaboles, Les Gentilshommes, le Concert d’Astrée, Witiza, Sequentiae, Héliade) ou encore enseignants, chefs de chœur, musicothérapeutes, experts du monde culturel, étudiants chanteurs en CNSM.
La musique traditionnelle ou encore la musique médiévale font aussi partie de l’éventail des compétences artistiques des chanteurs d’Êkhô, puisque certains sont issus d’ensembles comme ZinZiberine ou Bal’O Gadjo, Hortus ou Mora Vocis. La plupart des chanteurs sont originaires de Montpellier et sa région, mais certains viennent de Paris, Lyon, Gap, ou Orléans pour rejoindre Êkhô …
Le chœur donnera à entendre une création du jeune compositeur Christophe Gibert, Miroirs, issue de la Messe à double-chœur, chef-d’œuvre de l’art choral du XXᵉ siècle.
« La messe à double-chœur » est une œuvre de jeunesse du compositeur suisse Frank Martin, disparu il y a 50 ans. Elle a été à la source d’une commande d’Êkhô chœur de chambre à Christopher Gibert, jeune chef et compositeur d’Occitanie, pour créer une pièce qui soit le « miroir » de cette œuvre sublime. Carolina Semont-Gaulon assurera la direction du chœur.
Exultet à double-chœur de Christopher Gibert
Le texte de l’Exultet est issu de la liturgie catholique pour la nuit de Pâques et donne une ouverture joyeuse, lumineuse et retentissante à la Messe de Frank Martin. Cette pièce prend également sa source dans l’Exultet à triple chœur de Giovanni Gabrieli, qui utilise – comme Martin dans sa messe – le principe du Cori Spezzati, où les chœurs se répondent et sont spatialisés. Cette création se revendique donc au carrefour de ces deux authentiques héritages, eux-mêmes interconnectés. Le langage contemporain à la modalité élargie est résolument assumé, mais les principes compositionnels formels et les dispositifs vocaux s’inscrivent dans la filiation de Frank Martin.
Le Mater Dolorosa inédit de Jacques Berthier et la pièce Jerusalem d’Isabelle Chauvalon, viendront dialoguer avec ce programme intense et jubilatoire.
Jacques Berthier, disparu il y a tout juste 30 ans, est un organiste de renom titulaire de l’église Saint-Ignace à Paris qui a marqué la musique française du XXᵉ siècle, notamment liturgique. Son œuvre sacrée, encore confidentielle, mérite d’être connue du grand public. Ce Stabat mater forme un dialogue « Mort et résurrection » avec l’Exultet de Christopher Gibert.
Le Motet Jerusalem — de la compositrice Isabelle Chauvallon — pour huit voix a cappella, invite à passer de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, dans une polyphonie riche, mettant en évidence la profonde connaissance de la voix chantée de son auteure.
Mercredi 10 avril. 20h. 8 à 20€. Collégiale Saint-Didier. Place Saint-Didier. Avignon. Billetterie Opéra Grand Avignon. 04 90 14 26 40.