‘Arlequin’ rime avec Corentin, Corentin Roustan, 28 ans, le chef et patron de ce restaurant derrière l’opéra, 17 Rue Racine. Au départ, rien ne le destinait aux fourneaux, il a débuté par un BTS de comptabilité, pour suivre le chemin de son papa. Mais le souvenir des bons petits plats cuisinés par ses grands-mères l’a fait changer de parcours. Un stage chez ‘Pace e Salute’ place des Carmes l’a totalement séduit et convaincu, « Je suis entré en cuisine pour jamais n’en ressortir » et il passe son CAP puis son BEP de cuisine.
Vendredi dernier, il a reçu des représentants de l’ODG Tavel (Organisation de Défense et de Gestion), des vignerons de la capitale du rosé, qui, après un concours d’aïoli en 2020 ont lancé celui des petits farcis cette année.
Les petits farcis revisités
Pour cette dégustation, Corentin Roustan les a revisités. Avec lui, ni tomates, ni poivrons, ni oignons, ni aubergines. Mais navet boule d’or farci au foie gras et magret fumé, cèpe fourré aux petits gris et persillade, courge butternet aux marrons, une assiette colorée et généreuse.
Installé depuis deux ans et demi au cœur d’Avignon, avec une petite brigade (un pâtissier, un sommelier, un maître d’hôtel et Mathilde, sa ‘Colombine’ à l’accueil), il fait ses courses aux Halles, choisit des producteurs du coin et privilégie systématiquement les circuits courts.
Son établissement raffiné, aux cinquante nuances de gris, propose 3 services, du lundi au vendredi. « A midi, j’ai plutôt des cadres, des agents de la mairie, des salariés de l’opéra. A 19h, des touristes venus des bateaux de croisières et des tour- operators (américains, allemands, belges, canadiens, allemands) et à 21h30, des potes, des copains. Je dois varier la carte parce qu’ils reviennent souvent, ils veulent se faire plaisir, manger ce qu’ils n’ont pas l’habitude de confectionner à la maison. En tout, cela fait environ 90 couverts par jour, c’est pas mal ! »
Résultat du concours le 8 novembre
Et des saveurs, il en propose ce jeune chef : endives-noix-roquefort, saumon-avocat-citron, œuf parfait (cuisson 63° pendant une heure) – pancetta de cochon noir de Bigorre – crème d’estragon pour les entrées (8€), poisson rôti-légumes-câpres, bœuf – écrasé de pomme de terre-jus corsé, gnocchi-truffe-cèpes, ris de veau déglacés au porto-girolles-épinards pour le plat, fromage et desserts (riz au lait-châtaignes, citron meringué, fruits rouges-vanille).
Les 4 jurés des domaines viti-vinicoles de Tavel et Lirac (La Rocalière, Alexandre Hote et le Château de Manissy) qui produisent majoritairement du vin bio ont apprécié l’accord mets et vins que leur a proposé le chef de l’Arlequin.
Résultat du concours, le 8 novembre, pour ‘Arlequin’, mais aussi ‘Le Petit Chaudron’ à Avignon ou ‘Chez Serge’ à Carpentras.
Contact : 09 50 14 94 52