Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, les États-Unis ont accordé le plus grand soutien à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, avec un total d’environ 114 milliards d’euros d’aides, principalement militaire, recensées fin décembre 2024. Les pays dépasse ainsi l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui ont accordé un total d’environ 49 milliards d’euros sur la même période, en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. En février 2024, les 27 pays de l’Union européenne s’étaient accordés sur un programme de soutien de 50 milliards d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, inclus dans une rallonge du budget de l’UE jusqu’en 2027.
La France se classe quant à elle au 10e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé de 4,9 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 31 décembre 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre militaire (3,5 milliards d’euros). Le 12 mars dernier, l’Assemblée nationale avait voté à une large majorité en faveur de l’accord bilatéral d’aide entre la France et l’Ukraine. Cet accord, signé le 16 février dernier par le président de la République Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, prévoit entre autres un engagement de dix ans de la France envers l’Ukraine.
Si l’on regarde la contribution rapportée à la taille de l’économie, c’est le Danemark et l’Estonie qui arrivent en première position, avec des montants accordé en aides bilatérales qui représentaient 2,2 % de leurs PIB respectifs sur la période étudiée. La Lituanie (1,8 %) suivait. En comparaison, l’aide engagée par les États-Unis représentait 0,5 % de son (important) PIB.
De Valentine Fourreau pour Statista
Note : pour les pays de l’UE, ces chiffres ne prennent en compte que l’aide bilatérale accordée par chaque pays, et exclut leur participation au budget de l’UE.